2022 marque le 20e anniversaire de l’initiative des SIPAM, mais cette célébration n’aurait pas été possible sans les nombreuses générations qui ont vécu en harmonie avec la nature dans le monde entier.
Des champs en terrasse sont créés dans les zones montagneuses. Des canaux sont construits dans les zones arides. Des terres sont surélevées pour lutter contre les inondations dans les zones humides. Des engrais biologiques constitués de paille et de fumier animal sont épandus dans les champs. Des forêts sont préservées autour des champs agricoles pour favoriser la collecte de l’eau de pluie. Ces zones agroforestières maintiennent en outre une diversité biologique qui contribue à la lutte contre les organismes nuisibles.
Ces systèmes agricoles peuvent avoir des caractéristiques très différentes, mais ils revêtent tous une grande importance sociale pour leurs communautés. Leur maintien nécessite une collaboration continue au sein des communautés d’agriculteurs, renforcée par des fêtes locales et d’autres activités culturelles.
Aujourd’hui, il est plus difficile que jamais de préserver les systèmes agricoles traditionnels. L’exode des jeunes vers les villes rend l’avenir de ces systèmes incertain. Au cours des vingt dernières années, la FAO a appuyé des systèmes traditionnels dans le cadre du programme des SIPAM, et a aidé les agriculteurs à préserver les savoirs et les compétences tout en protégeant la biodiversité et en améliorant les moyens d’existence. Nous sommes pleinement déterminés à poursuivre notre soutien à ces systèmes agricoles – et à les développer très largement – pendant longtemps encore.
«En tant qu’institution, mais aussi en tant que personnes, il est de notre devoir de préserver et de protéger les valeurs du patrimoine agricole dans le monde, pour que les générations futures puissent être les témoins de ses aspects remarquables et tirer parti des possibilités qu’il offre en matière de moyens d’existence, de sécurité alimentaire et de santé de l’environnement.»
Yoshihide Endo Coordonnateur du programme au Secrétariat des SIPAM (FAO)