L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2022

Le coût et l’abordabilité d’une alimentation saine ainsi que la variation de ces indicateurs entre 2019 et 2020 sont présentés dans le tableau 5, par région, sous-région et groupe de pays, ce dernier critère reflétant le classement par niveau de revenu établi par la Banque mondiale pour 2021³³ sur la base du revenu national brut (RNB) par habitant de 2020. Le classement par niveau de revenu est fourni pour tous les pays à l’exception d’Anguilla et de Montserrat. Dans le document FAO, FIDA, OMS, PAM et UNICEF (2021)¹⁵, les résultats présentés se fondent sur le classement par niveau de revenu de 2019. Il est donc possible que la composition des groupes de pays ait changé entre 2019 et 2020.

Le coût et l’abordabilité sont également rapportés au niveau national dans le tableau A3.1, pour l’année de référence 2017, année de publication des données du Programme de comparaison internationale (PCI), ainsi que pour les années 2018, 2019 et 2020, pour lesquelles les deux indicateurs ont été mis à jour à l’aide de la méthode décrite à l’annexe 2E. Concernant les années 2018 à 2020, l’indicateur de coût a été actualisé pour 166 des 169 pays pour lesquels on disposait d’informations en 2017 et l’indicateur d’abordabilité, pour 142 des 143 pays. Les indicateurs de coût et d’abordabilité de 2018 à 2020 de l’Argentine et du Zimbabwe ont été pris en compte dans l’estimation des indicateurs agrégés présentés dans le tableau 5, mais ne sont pas repris dans le tableau A3.1. En effet, les taux de parité de pouvoir d’achat (PPA) appliqués pour obtenir les coûts de 2018 à 2020 pourraient ne pas rendre pleinement compte de la forte dévaluation de la monnaie et de l’instabilité économique majeure qu’ont connues ces pays.

TABLEAU A3.1COÛT ET ABORDABILITÉ D’UNE ALIMENTATION SAINE PAR RÉGION, SOUS-RÉGION, PAYS ET GROUPE DE PAYS PAR REVENU, 2017-2020

NOTES: Le coût d’une alimentation saine est le coût de référence de 2017, en USD par personne et par jour, publié dans l’édition 2020 du présent rapport et révisé comme indiqué dans l’encadré 6. Le coût des années 2018 à 2020 est obtenu en actualisant le coût de référence à l’aide de FAOSTAT, pour l’indice des prix à la consommation (alimentaire) au niveau national, et des indicateurs de développement dans le monde (WDI), pour la parité de pouvoir d’achat (PPA). Pour chaque région, sous-région et groupe de pays par revenu, l’inabordabilité estimée sous la forme du pourcentage de population qui ne peut se permettre une alimentation saine est pondérée par la population. Les groupes de pays par revenu sont constitués d’après le classement publié par la Banque mondiale en 2021, et ce pour toutes les années, de 2017 à 2020, et pour tous les pays à l’exception d’Anguilla et de Montserrat, pour lesquels aucun classement par niveau de revenu n’est fourni. Pour une description de la méthode, voir l’annexe 2E. n.d. = données non disponibles; n.c. = données non communiquées en raison de l’insuffisance ou du manque de fiabilité des données permettant d’actualiser le coût et l’abordabilité. * Le coût et l’abordabilité d’une alimentation saine comprennent le Zimbabwe. ** Le coût et l’abordabilité d’une alimentation saine comprennent l’Argentine. a PPA appliquée pour cette année.
SOURCE: FAO.

Le tableau A3.2 présente les fourchettes des indicateurs d’abordabilité, sous la forme d’un pourcentage et d’un nombre de personnes n’ayant pas pu se permettre une alimentation saine en 2020, par région et groupe de pays par revenu. Les estimations des limites inférieures des fourchettes supposent que 80 pour cent du revenu disponible est dépensé en produits alimentaires, 80 pour cent représentant la plus grande part de dépenses consacrées à l’alimentation observée dans les données du PCI 2017 (pour la Guinée-Bissau). Les estimations des limites supérieures font l’hypothèse d’une part de revenu réservée à l’alimentation différente pour chaque groupe de pays par revenu. D’après les données des comptes nationaux du PCI 2017, les dépenses d’alimentation représentent, en moyenne, 14 pour cent, 27 pour cent, 38 pour cent et 52 pour cent du total des dépenses dans les pays à revenu élevé, à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et à faible revenu, respectivement. Ainsi, si le coût d’une alimentation saine est de 3,00 USD dans un pays à faible revenu et que les dépenses d’alimentation représentent 52 pour cent en moyenne du total des dépenses dans ce groupe de pays, une personne a besoin d’un revenu égal à 5,77 USD pour se permettre une alimentation saine et satisfaire ses besoins non alimentaires. Pour une description complète de la méthode de détermination des limites, voir Herforth et al. (2020)⁸⁶.

TABLEAU A3.2ESTIMATIONS DES LIMITES INFÉRIEURES ET SUPÉRIEURES DU POURCENTAGE ET DU NOMBRE (EN MILLIONS) DE PERSONNES QUI NE PEUVENT SE PERMETTRE UNE ALIMENTATION SAINE, PAR RÉGION ET PAR GROUPE DE PAYS PAR REVENU, EN 2020

NOTES: Les estimations des limites inférieures supposent que 80 pour cent du revenu est dépensé en alimentation. Les estimations des limites supérieures font l’hypothèse qu’une part du revenu peut être dépensée pour acheter des articles non alimentaires et sont calculées à l’aide de la part moyenne des dépenses d’alimentation, variable selon le groupe de revenu auquel les pays appartiennent d’après le classement de la Banque mondiale. Cette part représente en moyenne 14 pour cent, 27 pour cent, 38 pour cent et 52 pour cent du total des dépenses dans les pays à revenu élevé, à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et à faible revenu, respectivement.
SOURCE: FAO.