Les définitions fournies ici le sont pour la commodité du lecteur et ne sont pas forcément des définitions officielles de la FAO.

Agroforesterie. Terme générique désignant les systèmes de gestion des terres dans lesquels des espèces ligneuses pérennes sont intégrées à dessein, sur le plan spatial ou temporel, dans les parcelles occupées par des cultures agricoles et/ou des animaux afin de procurer des avantages économiques, sociaux et environnementaux271. Les trois principaux types de systèmes agroforestiers sont les suivants: 1) l’agrosylviculture (association arbres-cultures); 2) le sylvopastoralisme (association arbres-élevage), y compris l’aquaforesterie (association arbres-pisciculture); et 3) l’agrosylvopastoralisme (association arbres-élevage-cultures).

Autres terres boisées. Terres n’entrant pas dans la catégorie «forêts», couvrant une superficie de plus de 0,5 hectare, avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à 5 mètres et un couvert forestier de 5 à 10 pour cent, ou des arbres capables d’atteindre ces seuils in situ, ou un couvert mixte d’arbustes, arbrisseaux et arbres supérieur à 10 pour cent. Les terres utilisées principalement à des fins agricoles ou entrant dans l’espace urbain ne sont pas prises en compte15.

Autres terres dotées de couvert arboré. Terres classées dans la catégorie «terres restantes», occupant une superficie de plus de 0,5 hectare avec un couvert forestier de plus de 10 pour cent, ou avec des arbres capables d’atteindre une hauteur de 5 mètres à maturité (vergers ou systèmes d’agroforesterie, par exemple)15.

Bioéconomie. Production, utilisation, conservation et régénération des ressources biologiques – ce qui comprend les connaissances, la science, la technologie et l’innovation connexes – dans le but d’apporter des solutions durables (information, produits, procédés et services) dans tous les secteurs économiques et de permettre une transformation vers une économie durable.

Bois lamellé-croisé. Produit en bois d’ingénierie préfabriqué constitué d’au moins trois couches de bois d’œuvre massif ou de bois de charpente composite assemblées perpendiculairement et fixées les unes aux autres par un adhésif structural pour former un élément de bois plein. Les panneaux sont préfabriqués conformément au document de conception du projet272.

Compétences générales. Capacité des personnes à communiquer efficacement les unes avec les autres et à bien travailler ensemble.

Déforestation. Conversion de la forêt en d’autres utilisations des terres, d’origine anthropique ou non15.

Dégradation des forêts. Réduction sur le long terme de l’apport global de bienfaits procurés par la forêt, à savoir le bois, la biodiversité et d’autres produits et services. Pour établir l’Évaluation des ressources forestières mondiales, on demande aux pays d’indiquer la définition qu’ils retiennent pour ce terme lorsqu’ils déterminent l’étendue et la gravité de la dégradation des forêts18.

Écosystème d’innovation. Écosystème qui fournit l’environnement économique et institutionnel général nécessaire pour que l’innovation puisse se produire68, 276. Il est façonné par divers facteurs économiques, sociaux, environnementaux ou autres. Au sein d’un écosystème d’innovation, différents acteurs interagissent les uns avec les autres ainsi qu’avec des artéfacts (produits, services et outils technologiques, par exemple) selon des modalités complexes qui, au bout du compte, entraînent la création de l’innovation ou fournissent les conditions propices à l’utilisation d’une innovation.

Expansion de la forêt. Extension de la forêt sur des terres qui, jusque-là, étaient affectées à des utilisations différentes; implique une conversion de l’utilisation de terres non forestières en terres forestières15.

Forêt. Étendue de terres occupant une superficie de plus de 0,5 hectare avec des arbres atteignant une hauteur de plus de 5 mètres et un couvert forestier de plus de 10 pour cent, ou avec des arbres capables d’atteindre ces seuils in situ. Les terres utilisées principalement à des fins agricoles ou entrant dans l’espace urbain ne sont pas prises en compte15.

Gain/perte net(te) de superficie forestière/pas de changement. Le «changement net de superficie forestière» correspond à l’évolution de cette superficie entre deux années de référence de l’Évaluation des ressources forestières mondiales. Il peut être positif (gain), négatif (perte) ou nul (pas de changement)15.

Innovation. Fait de faire quelque chose de nouveau et de différent, par exemple résoudre un problème ancien d’une manière nouvelle, traiter un nouveau problème avec une solution éprouvée ou apporter une solution nouvelle à un problème nouveau. Dans le contexte des systèmes agroalimentaires, le verbe «innover» sert à désigner le processus par lequel des individus, des communautés ou des organisations modifient la conception, la production ou le recyclage de biens et de services, ainsi que l’environnement institutionnel, en apportant des éléments nouveaux par rapport à leur contexte, qui favorisent la transition vers des systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition. Le substantif «innovation» désigne les changements produits par ce processus. L’innovation englobe les modifications des pratiques, des normes, des marchés et des dispositifs institutionnels susceptibles de favoriser de nouveaux réseaux de production alimentaire, de transformation, de distribution et de consommation qui pourront remettre en question l’état des choses9.

Innovation agricole. Processus par lequel des personnes ou des organisations utilisent pour la première fois des produits, des processus ou des modes d’organisation nouveaux ou préexistants dans un contexte spécifique afin d’accroître l’efficacité, la compétitivité, la résilience face aux chocs et la durabilité environnementale et de contribuer ainsi à la sécurité alimentaire et à la nutrition, au développement économique ou à la gestion durable des ressources naturelles9.

Innovation du secteur forestier. Processus par lequel des produits, des processus ou des modes d’organisation ayant trait au secteur de la forêt, nouveaux ou préexistants, sont utilisés pour la première fois dans un contexte spécifique afin d’accroître l’efficacité, la compétitivité, la résilience face aux chocs et la durabilité environnementale. La présente publication répertorie cinq types d’innovation: les innovations technologiques, les innovations sociales, les innovations en matière de politiques publiques, les innovations institutionnelles et les innovations financières. Les innovations du secteur forestier peuvent contribuer à des progrès dans le cadre des trois solutions forestières – autrement dit, renforcer la conservation, la restauration et l’utilisation durable des ressources forestières mondiales.

Matière première agricole. Terme généralement utilisé pour désigner des matières premières telles que le café, le cacao, le sucre, le soja et l’huile de palme, qui sont cultivées et non extraites.

Petits exploitants. Petits cultivateurs, éleveurs, forestiers et pêcheurs qui gèrent des superficies allant de moins de 1 hectare à 10 hectares. Les petits exploitants se caractérisent par des motivations axées sur la famille – favoriser la stabilité du système du ménage agricole, employer principalement la main-d’œuvre familiale pour la production et réserver une partie de cette dernière à la consommation personnelle, par exemple278.

Produits forestiers autres que le bois d’œuvre. Tous les produits forestiers non ligneux, plus certains produits ligneux tels que les combustibles ligneux et le menu bois.

Produits forestiers non ligneux. Biens d’origine biologique autres que le bois, tirés des forêts, des autres terres boisées et des arbres hors forêt277.

Reproduction à plus grande échelle. Fait d’amplifier, de reproduire, d’adapter et de faire durer des politiques, des programmes ou des projets dans une zone géographique et dans le temps afin d’atteindre davantage de personnes. En matière d’innovation, ce terme s’applique aussi bien à la création de nouveaux produits, processus et modes d’organisation qu’à une large utilisation d’innovations existantes dans de nouveaux contextes.

Restauration des forêts et des paysages. Processus planifié qui vise à rétablir l’intégrité écologique des paysages dégradés ou ayant subi une déforestation, et à y accroître le bien-être humain. Ce processus ne vise pas à recréer les écosystèmes du passé, compte tenu des incertitudes à leur sujet, des altérations considérables constatées dans le présent, et des changements prévus dans l’avenir, mais incertains. Le but est toutefois de rétablir un écosystème forestier qui soit autosuffisant et qui procure des bienfaits pour les personnes et pour la biodiversité. Il est donc particulièrement important d’agir à l’échelle du paysage, où il est possible de concilier les priorités économiques, sociales et environnementales273. La restauration des forêts et des paysages vise généralement à améliorer la résilience, la productivité et la valeur socioéconomique dans les forêts et paysages restaurés, au profit du bien-être humain, des moyens d’existence locaux et de l’environnement. L’objectif est de trouver un équilibre entre la restauration des services écosystémiques (biodiversité, conservation des eaux et des sols, par exemple) et les fonctions productives des terres affectées à l’agriculture et à d’autres usages, qui procurent des denrées alimentaires, de l’énergie et d’autres produits et services assurant des moyens d’existence durables.

Science transdisciplinaire. Méthode qui consiste à aborder les sujets de manière transversale et sans cloisonner les disciplines. Elle fait appel, dans un cadre complet et global, aux disciplines concernées et à la recherche interdisciplinaire, mais doit aussi envisager la collaboration entre des scientifiques professionnels et diverses parties prenantes non universitaires (individus ou institutions) afin de profiter de leur connaissance d’un problème et de leur savoir spécifique, et d’y contribuer. La transdisciplinarité passe par l’interaction, à chaque étape du protocole scientifique279.

Secteur forestier. Large éventail d’activités liées à la gestion durable des forêts, à la fourniture et à la production de bois d’œuvre et d’autres produits forestiers ligneux et non ligneux, à la protection des écosystèmes forestiers et de la biodiversité, et à la préservation des avantages découlant des forêts14. Le secteur englobe donc toutes les activités qui font appel aux forêts ainsi que l’agroforesterie, et fait intervenir diverses parties prenantes, telles que les pouvoirs publics, les organisations de la société civile, le secteur privé, les peuples autochtones, les communautés vulnérables et marginalisées, les jeunes et les femmes.

Services écosystémiques forestiers. Bienfaits que les personnes tirent des écosystèmes forestiers. Il s’agit de services d’approvisionnement, notamment en denrées alimentaires, en eau, en bois et en fibres; de services de régulation relatifs au climat, aux inondations, aux maladies, aux déchets et à la qualité de l’eau; de services culturels associés aux loisirs et aux bienfaits esthétiques et spirituels; et de services d’appui tels que la formation des sols, la photosynthèse et le cycle des éléments nutritifs274. Les services écosystémiques forestiers sont les services que l’on tire des forêts; ils comprennent la production de biens écosystémiques; la fourniture d’habitats aux espèces sauvages; la régulation du climat et du cycle de l’eau; la formation et la conservation des sols; la production et le maintien de la biodiversité; la pollinisation; la maîtrise des organismes nuisibles; la dissémination des graines; les valeurs culturelles; et le plaisir esthétique275.

Solution forestière. Approche du développement qui fait appel aux forêts. Les trois approches suivantes sont envisagées dans l’édition 2022 de La Situation des forêts du monde4: 1) mettre un terme à la déforestation et à la dégradation des forêts, en tant qu’élément crucial de la lutte contre les facteurs à l’origine du changement climatique, de la perte de diversité biologique, de la dégradation des terres, de la désertification et de l’émergence de zoonoses («mettre un terme à la déforestation et préserver les forêts» ou, également, «arrêt de la déforestation»); 2) remettre en état les forêts et les paysages dégradés et introduire davantage d’arbres dans l’environnement agricole, en tant que moyen efficace et économique d’améliorer les actifs naturels et de produire des avantages économiques, sociaux et environnementaux («remettre en état les terres dégradées et développer l’agroforesterie» ou, également, «restauration»); et 3) développer l’utilisation durable des forêts et créer des chaînes de valeur vertes pour pouvoir répondre à la demande future de matières premières et de services écosystémiques et pour soutenir des économies circulaires et plus vertes, en particulier au niveau local («utiliser les forêts de manière durable et créer des chaînes de valeur vertes» ou, également, «utilisation durable»).

back to top TOP