Partie 2 Impact des catastrophes sur l’agriculture

RÉPUBLIQUE-UNIE DE TANZANIE Incendie de forêt d’origine humaine. La FAO élabore des modules de formation pour renforcer la gestion durable des forêts à travers le monde.
©FAO/Luis Tato

Messages clés

  • On estime à 3 800 milliards de dollars la valeur de la production végétale et animale qui a été perdue à la suite de catastrophes au cours des 30 dernières années, ce qui correspond à des pertes moyennes de 123 milliards de dollars par an, soit 5 pour cent du PIB agricole mondial annuel. Le montant total des pertes subies sur les trois dernières décennies équivaut approximativement au PIB du Brésil en 2022.
  • Au cours des 30 dernières années, les pertes ont augmenté dans l’ensemble des principaux groupes de produits agricoles: en moyenne, 69 millions de tonnes de céréales, 40 millions de tonnes de fruits et de légumes et 16 millions de tonnes de viande, de produits laitiers et d’œufs ont été perdues chaque année du fait de phénomènes extrêmes. Ces quantités sont considérables: elles correspondent à un peu plus de la production totale en 2021 de céréales en France, de fruits et de légumes au Japon et au Viet Nam, et de viande, de produits laitiers et d’œufs au Mexique et en Inde.
  • Les données provenant des évaluations des besoins après des catastrophes montrent que près de 23 pour cent des pertes économiques totales dues aux catastrophes ont été subies par le secteur agricole.
  • Ce sont les pays à faible revenu et les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure qui ont subi les plus fortes pertes liées aux phénomènes extrêmes (jusqu’à 10 pour cent de leur PIB agricole). Dans les PEID, les pertes représentent quelque 7 pour cent du PIB agricole.
  • Les températures extrêmes, les sécheresses, les inondations et les tempêtes sont les principaux aléas à l’origine de pertes dans l’agriculture à l’échelle mondiale.
  • Les pertes de production agricole entraînent une diminution considérable des disponibilités en éléments nutritifs: ce déficit d’énergie alimentaire a été estimé à 147 kilocalories par personne et par jour au niveau mondial entre 1991 et 2021, soit l’équivalent des besoins moyens de quelque 400 millions d’hommes ou 500 millions de femmes pendant un an.
  • Les données sur lesquelles on s’appuie pour analyser l’impact des catastrophes sur l’agriculture sont incomplètes et disparates, en particulier dans le sous-secteur de la pêche et de l’aquaculture et celui des forêts. Par conséquent, il est urgent d’améliorer la collecte de données, de sorte que l’on dispose des éléments factuels nécessaires pour éclairer la conception de politiques, de pratiques et de solutions propices à la réduction des risques et au renforcement de la résilience dans l’agriculture.

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