Partie 3 Facteurs de risque de catastrophe et effets en cascade

KENYA Un champ de maïs desséché à Kolewa, où une approche porteuse de transformation en matière de genre conçue par la FAO et ses partenaires est appliquée pour faire prévaloir l’égalité femmes-hommes et l’autonomisation des femmes dans l’agriculture commerciale.
©FAO/Patrick Meinhardt

Messages clés

  • Il est essentiel de comprendre les facteurs systémiques de risque de catastrophe – tels que le changement climatique, les pandémies, les épidémies et les conflits armés – et les effets en cascade qu’ils peuvent entraîner sur la production agricole, les chaînes de valeur et la sécurité alimentaire pour édifier des systèmes agroalimentaires résilients.
  • La science de l’attribution est utile pour établir la mesure dans laquelle le changement climatique accroît la fréquence des anomalies de rendement et, par conséquent, fait baisser la production agricole. Même si les analyses sont entourées d’une grande incertitude, les estimations des pertes et des dommages pour quatre paires pays/culture – le soja en Argentine, le blé au Kazakhstan et au Maroc et le maïs en Afrique du Sud – montrent que les effets sur les rendements sont largement négatifs, avec des baisses comprises entre 2 et 10 pour cent.
  • Les situations d’urgence liées aux pandémies telles que celle de la covid-19 peuvent avoir de lourdes répercussions sur l’agriculture. Il ressort de données issues de pays en situation d’insécurité alimentaire que la pandémie de covid-19 a grandement entravé l’accès des agriculteurs aux marchés des intrants et des produits agricoles, entraînant des difficultés d’accès aux machines agricoles et une raréfaction de la main-d’œuvre, au point que, dans certains cas, les superficies ensemencées ont diminué de 50 pour cent.
  • La propagation de la peste porcine africaine (PPA) au cours de la période 2019-2020 a eu des effets négatifs de grande ampleur au niveau mondial et causé des pertes socioéconomiques considérables. En 2020, la production de viande porcine de la Chine a reculé de 26 pour cent par rapport aux niveaux de 2017, et la production et les prix dans d’autres pays comme les États-Unis d’Amérique, le Brésil, le Mexique, le Canada et les Philippines ont également subi le contrecoup de l’épidémie.
  • Les conflits armés ont un impact retentissant sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, comme le montrent des études récentes menées en Somalie, en République arabe syrienne et en Ukraine. Si le guide Post-Disaster Needs Assessment in Conflict Situations (Évaluation des besoins après des catastrophes dans les situations de conflit) livre des orientations utiles pour l’estimation des pertes et des dommages, il faudrait développer ce cadre plus avant pour obtenir des informations de meilleure qualité permettant de réduire les risques au cours d’un conflit armé, et la conduite de telles évaluations dans les situations de conflit devrait être plus systématique.

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